Des couverts, pour quoi faire ?
Publié le
Les partenaires du projet ADOPTAÉ, de la zone atelier Grandes cultures / Polyculture-élevage – Charente-Vienne (Chambres d'agriculture de Charente, Vienne et Nouvelle-Aquitaine, Coop de Mansle, Néolis, Bio Nouvelle-Aquitaine, FDCUMA Charentes), ont organisé jeudi 10 octobre 2024, une matinée technique autour des couverts végétaux, chez Jean-Marc PRUDHOMME, agriculteur à Oradour (16) pratiquant les couverts depuis une vingtaine d’années.
« L’objectif c’est de réussir la levée »
Sous de timides rayons de soleil, ce « tour de plaine » a permis aux 45 personnes présentes (agriculteurs, conseillers, animateurs, étudiants, enseignants), de profiter de l’expérience de Jean-Marc, et de souligner certains points pour le semis d’un couvert d’été post moisson :
➡ l’importance d’un semis du couvert dans les 48h maxi après moisson, pour bénéficier de l’humidité du sol et faciliter ainsi la levée ;
➡ une profondeur de semis à 5 cm ;
➡ une attention à la diversité du mélange de couvert semé, adapté à la problématique de la parcelle et à la destination du couvert.
Des échanges au gré de 2 ateliers complémentaires
Un 1er atelier « Des couverts, pour quoi faire ? » a permis d’échanger autour des services rendus par les couverts identifiés par les participants : protection et fertilité du sol, stockage du carbone, rôle pour la biodiversité, valorisation possible (CIVE, pâturage),… Sans oublier de rappeler l’intérêt de faire le point au préalable sur l’état de son sol (chimique, biologique et physique) et sur les résultats attendus en semant son couvert.
Illustration à la suite avec le 2ème atelier « Tour de 2 parcelles » :
1 – une parcelle de couvert d’été, en cours de pâturage par des vaches dans le cadre d’un partenariat avec un éleveur, jusqu’à la fin du mois. Jean-Marc a fait le choix d’un mélange diversifié et adapté de semences certifiées, avec des doses ajustées : phacélie (1,2 kgs), navette (1,5 kgs), radis fourrager (1,5 kgs), sorgho piper (10,4 kgs), trèfles incarnat, squarrosum et micheli (2 kgs de chaque), pour un coût en semences de 55€/ha. L’occasion de rappeler également qu’au-delà du pâturage prévu, le choix des espèces du couvert est aussi à raisonner à l’échelle de la rotation, en évitant des plantes hôtes de maladies des cultures à suivre (ici un blé qui sera semé début novembre).
2 – une parcelle avec un couvert destiné à gérer une problématique adventice (Ray grass) : choix d’un couvert plus onéreux (coût semences = 116€/ha) composé de vesce velue (40 kgs), phacélie (2 kgs) et moutarde d’Abyssinie (2 kgs). Maximiser la densité de semis de la légumineuse vise à favoriser sa présence et limiter celle des adventices !
Un livret remis aux participants compile quelques références et ressources complémentaires, et les contacts des partenaires, pour faciliter la mise en œuvre une fois de retour à l’exploitation.
Un grand merci à Jean-Marc Prudhomme pour son accueil et son partage d’expérience, ainsi qu’aux participants et organisateurs pour les échanges, véritable fil rouge de la matinée !
ADOPTAÉ (2023-2025) est un projet multi-acteurs qui vise à favoriser le déploiement de la pratique des couverts végétaux en Nouvelle-Aquitaine et Occitanie, en Vigne et/ou en Grandes cultures/Polyculture-élevage.